Poèmes
le 9 novembre 2011
Dans la clameur du silence
Vie du partage et de l'amour, je meure et sombre dans l'oubli.
Merci à ceux qui dans l'ombre n'ont pas su dire à temps qu'il était l'heure,
le moment juste pour dire notre vérité, notre silence.
Je meure de ne pouvoir toucher du doigt l’ineffable,
l'indicible légèreté de l'être.
Attention car nous sommes au bord du gouffre et touchons de près notre abîme,
notre profondeur.
Prière de naître s'il vous plaît, nous touchons ce silence sacré qui perce notre âme.
Avide parmi les affamés je grimpe sur les branches de l'être et atteins cet impossible,
mon désir le plus profond, le plus secret aussi.
Rendez moi grâce et suivez moi au creux de l'abîme,
là où je respire, là où je naît.
Ça y est, nous y sommes. Je suis là et vous y êtes aussi.
Je tiens la corde pour ne point tomber,
pour n'oublier personne et veiller au maintien de l'équilibre.
Soyez sur vos gardes car la crête est mince, l'abîme profond.
Nous y sommes et vous y êtes aussi.
Au creux de votre être, au centre du monde, de votre âme, du cosmos.
Merci à vous qui êtes, qui mourrez à vous même pour toucher votre secret ultime,
la fleur issue du bourgeon de votre âme !
O secret des secrets je te guette depuis si longtemps et tu n'osais pas entrer !
Sur la pointe des pieds, comme pour communier avec toi,
je viens t'ouvrir et te souris.
Nous sommes deux maintenant et autour du feu nous nous réchauffons.
Nous parlons en silence de ces temps où nous fumes séparés.
Les angoisses sont derrière nous et nous vibrons de nouveau sur l'éternel,
la beauté intouchable du secret...
Merci à toi, qui, en silence, à touché mon âme, mon sens caché, ma pudeur secrète.
Je suis touché par toi mon ami qui est moi, mon secret qui est moi,
cette peur que j'oublie et qui renaît Lumière.
Une prière pour toi que je retrouve en secret, au cœur de mon silence,
et bientôt nous sortirons de nous même, au dehors où le soleil nous attend.
Il est toujours là et veille tel un père sur son enfant.
O quelle joie de vous revoir, image perdue derrière les âges !
Nous nous croyions perdus, voilés, et pourtant !
Je touchais ce secret sans y croire et pourtant !
Je suis, J'y suis, nous y sommes... Merci !
AOMI