Temps oubliés le 9 novembre 2011
Je pleure et j'oublie de n'avoir pu dire à temps qu'il était l'heure !
C'est l'heure du mot juste, de la pensée juste,
du geste parfait inscrit dans l'oblique de l'éternel !
Je ne crains plus la souffrance car elle est derrière moi.
Je ne crains plus la critique car elle est périmée.
C'est l'heure du parfait et que dire ?
Rien ? Tout ? Jamais ? Toujours ?
Que sais-je du temps qui vient, qui est ce maintenant renouvelé ?
Que dire de l'instant précis où Cela est ?
Rien ? Tout ?
Ces questions nous invitent au silence,
à la levée des peurs face au silence du présent.
La présence est si forte que nous n'ancrons plus notre corps à cette peau mince et fragile.
La surface du corps de la Terre a ceci de tragique qu'elle peut rompre à chaque instant,
chaque seconde.
Encore un temps et nous y sommes, au cœur de l'événement !
Ancrez vous plus profond, là où la Terre ne vacille pas.
Terra est là, sous vos pieds, en votre cœur sacré.
N'oubliez pas mes amis qu'il est toujours l'heure,
qu'il est toujours temps de naître à soi.
Le temple est là, autour de vous et au centre des choses...
Nous tenons le secret, nous y sommes !
AOMI
le 25 décembre 2011
L’exode du monde
Une prière pour la Terre à l’aube de l’évanescence.
Je sublime mes cendres et transfigure ma face vieille.
Un souffle et déjà je plonge dans le jet de lumière,
l’unique me regarde et je ris.
Une farce m’attrape, me retourne et me vide du vieux, du poussiéreux.
Je suis là,
debout,
attentif aux signes du vent qui charrie les embruns.
L’écume du large semble annoncer le prochain,
la verte clameur de la tempête annoncée et pourtant je ne bouge,
observe sans bruit la nature.
Elle s’observe,
elle s’attend encore.
Une mouette rit du spectacle,
elle sait le demain du monde...
...mais de dira rien...
AOMI
le 28 janvier 2012
Le luxe bleu
Enivré de toutes les paresses,
je meure à jamais dans ce luxe bleu.
Oublié de moi-même, je suis dans tous mes états.
Affaibli par les années je me traîne et ne sait plus :
Où est le haut, le bas.
Alors j’attend, je guette les signes du renouveau.
J’entend jaillir au loin la sourde colère mais ne m’y mêle point.
Nous sommes tous là à nous regarder sans comprendre que c’est l’heure d’y aller,
là-bas où la lumière jaillit.
Nous croyions à nos peurs qui nous figeaient sur place.
Alors c’est parti, je fais le premier pas...
AOMI